Eric Besson a dévoilé les contours de l'offre d'accès à Internet destinée aux personnes à faibles revenus. Pour 20 euros par mois, plus 3 euros pour la location de la box, ils auront une connexion haut débit et le téléphone.
Le ministre chargé de l’Economie numérique, Eric Besson, vient d’annoncer le lancement dans les prochains jours d’une offre d’accès à Internet à tarif social, destinée aux allocataires des minima sociaux. Dans une interview accordée au Figaro, le ministre a indiqué que l’abonnement coûterait 20 euros par mois et comprendrait un accès haut débit à Internet et la téléphonie fixe. A quoi s'ajoutera la location de la box, facturée 3 euros.
Mais il faudra attendre le 13 septembre, date à laquelle les opérateurs sont invités à signer la convention cadre, pour avoir plus de détails sur le contenu de l’offre et les conditions pour en bénéficier. Ce sera aussi l’occasion de connaître les modes de financement retenus par l’Etat. C’est ce point qui a retardé le lancement de l'Internet social, en chantier depuis le début de l’année.
Les opérateurs s’étaient montrés partants, mais tous n’étaient pas prêts à faire des efforts financiers. Certains souhaitent recevoir le soutien du fonds de service universel des télécommunications, comme c’est le cas pour l’abonnement social au téléphone fixe. Ce qui nécessite la modification du cadre législatif et l’aval de l’Union européenne.
Le mobile social en place depuis six mois
Ces freins financiers ne touchent pas le secteur du mobile, où les premières offres à tarif social sont apparues au printemps. Elles sont vendues 10 euros par mois et doivent fournir au minimum 40 minutes de communication et 40 SMS.
Pour obtenir le label de l’Etat, elles doivent par ailleurs être sans engagement et ne pas imposer de frais d’activation ni de résiliation. Les opérateurs doivent également proposer des garde-fous pour éviter les dérapages de consommation ; ils doivent ainsi bloquer le numéro dès que les appels dépassent un montant de 15 euros.
Lors du lancement, neuf opérateurs, parmi lesquels Orange, SFR, Bouygues Telecom et quelques MVNO, se sont engagés à offrir des forfaits respectant ces consignes. Mais l’offre disponible sur le marché est en réalité bien plus riche, et parfois même plus intéressante financièrement. Certains opérateurs estiment cependant sans intérêt pour leur stratégie commerciale d'obtenir une labellisation et de concevoir des offres pour les foyers à faibles revenus.
Source : 01net.com