Tony Bennett, crooner, 85 ans... et un nouvel album au top
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JacenSolo Fondateur
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Sujet: Tony Bennett, crooner, 85 ans... et un nouvel album au top Lun 19 Sep 2011, 17:32
À 85 ans, le crooner signe un nouveau disque de duos avec Mariah Carey, Lady Gaga, Amy Winehouse...
Celui en qui Sinatra reconnut un jour son dauphin, mène une carrière sans faute entre jazz indolent et variété bon teint. Depuis longtemps déjà, le crooner du Queens a succombé à la mode sans risque des duos.
Vient de paraitre chez chez Sony Music son second disque du genre, Duets II, prétexte à faire parler son swing angora accompagné par le gotha de la pop, de Norah Jones à Mariah Carey, d’Andrea Bocelli à Willie Nelson. L’exploit, c’est que la galette ne se révèle jamais roborative. A fortiori lorsque l’orchestre qui accompagne le vieil homme alerte joue comme possédé par les fantômes de Nelson Riddle ou de Duke Ellington.
Le DVD qui accompagne l’enregistrement permet de vérifier que Bennett n’a pas exactement enfanté son disque dans la douleur, déplaçant sa carcasse de sénateur en costard et ses musiciens aux quatre coins du monde, avec un détachement et une volupté d’homme exonéré de stress, goûtant le bon vin comme la cuisine italienne. Deux de ces duos attirent l’attention par leur musicalité. Celui avec Lady Gaga sur le classique The Lady is a Tramp (la Lady n’avait sans doute jamais mieux chanté) et cet autre avec Amy Winehouse, Body and Soul, déchirant, enregistré en mars à Londres, quatre mois avant la disparition de la chanteuse à l’âge de 27 ans.
Il voulait sortir Amy Winehouse de la drogue
De passage à Paris en juin, Tony Bennett alertait sur l’état d’Amy à la dérive. "Il faudrait l’aider. J’en ai parlé à son père. Je suis passé par là jadis : cocaïne. Elle a vraiment failli avoir ma peau, jusqu’à ce que l’agent de Woody Allen m’ouvre un jour les yeux et me fasse admettre que la drogue était une insulte au talent que m’avait donné la vie. J’ai arrêté net. J’ai essayé d’expliquer ça à Amy, mais bon... Elle a surtout chanté incroyablement bien pour moi. Je me souviens lui avoir dit qu’elle m’évoquait Dinah Washington. Elle est devenue écarlate : c’était sa chanteuse préférée, je ne pouvais pas lui faire plus plaisir".
En devenant chanteur au retour de la Seconde Guerre mondiale, Tony Bennett alias Anthony Dominick Benedetto, réalisait le rêve de son père, immigré italien. "Il chantait, lui aussi, il s’était fait une réputation en Italie avant de partir pour les États-Unis". Qu’est-ce que Tony Bennett a encore d’italien? "Tout. Seul regret : ne pas dominer la langue de Dante. Mes parents le parlaient, mais nous, leurs enfants, non. Il n’y avait rien à croûter à la maison alors pour s’intégrer, trouver un boulot, c’était l’anglais qu’il fallait parler. Je suis cependant fier de venir d’un pays qui a donné au moins 50 génies dans le domaine de l’art", dit-il. Tony Bennett peint à ses heures. Tous les matins à l’aube, vous pourriez le croiser dans Central Park avec son carnet de croquis.
Souirce : lejdd.fr
Nota bene : un extrait de chaque chanson de l'album a cette adresse.
Tony Bennett, crooner, 85 ans... et un nouvel album au top